Troisième cause possible des échecs passés de l’automobile électrique : La batterie et l’autonomie limitée

Les autres suspects de la mort de la voiture électrique :

  1. Les consommateurs,
  2. Les compagnies pétrolières,
  3. Les performances limités de la batterie,
  4. Les constructeurs automobiles,
  5. Les pouvoirs publics,

Les performances de la voiture écologique, et notamment de la batterie, sont souvent pointées du doigt pour justifier des échecs de commercialisation du véhicule électrique. Effectivement, le consommateur d’une automobile électrique se pose essentiellement trois questions :

● Quelle est la vitesse de la voiture electrique?

● Quelle est l’autonomie du véhicule?

● Pour quel prix puis-je avoir cette voiture électrique?

I – La batterie de la voiture electrique

Toutes ces interrogations sur la voiture individuelle électrique trouvent leurs réponse dans la batterie qui délivre la puissance et représente la grande partie du surcoût d’un véhicule électrique.

En France, 50% des utilisateurs de voitures font moins de 10 km par jour avec et 80%, moins de 25 km. L’essentiel des véhicules particuliers servent au commuting, c’est-à-dire aux trajets réguliers et récurrents de type domicile/travail, de courte distance. L’autonomie offerte par les batteries à l’automobile electrique semble donc couvrir une grande partie des usages du marché.

Cependant, l’idée de conduire une automobile électrique en sachant qu’elle s’immobilisera nécessairement après 100 km est anxiogène. C’est une barrière importante à l’acquisition des véhicules électriques par les consommateurs. Pour que la mobilité électrique rencontre le succès, il sera primordial de gommer le côté angoissant du rayon limité du véhicule électrique, même si cela n’a pas de justification rationnelle. Cela pourra se faire par une infrastructure de recharge d’autos électriques développée et visible.

batterie et autonomie des voitures électriques

II – … n’est pas nécessairement au cœur du problème !

Pour comprendre les échecs précédents de la voiture personnelle électrique, nous pouvons également nous demander si les meilleures générations de batteries ont été utilisées. Jusqu’au années 90, les voitures électriques étaient équipés de batteries au plomb : lourdes, peu puissantes et à durée de vie limitée. Durant les années 90, une nouvelle technologie de batteries au nickel a été développée par la société Ovonic dont GM était entré au capital pour l’application aux EV1. Cependant, GM aurait fait de la rétention d’information sur l’avancée des développements. L’entrepreneur a été sanctionné pour avoir publié les résultats des performances de cette nouvelle génération de batterie. GM a ensuite vendue ses participations dans la société à un acheteur improbable : la compagnie pétrolière Texaco. Le programme a été stoppé après la transaction. Il semble que l’analyse de la problématique batteries renvoie à des causes d’échecs qui dépassent le cadre technique !

Au final, les développements dans les batteries se sont fait très rapidement grâce aux secteurs de la téléphonie et de l’informatique mobile. Cela prouve qu’en prenant le problème de l’autonomie à bras le corps, les marges de progrès sont importantes. Il ne faut donc pas nécessairement chercher les échecs du véhicule electrique dans ses performances.

A suivre : la page d’actualité dédiée aux batteries et de l’autonomie des voitures électrique.