Le tribunal de commerce vient de placer les véhicules Mia Electric en liquidation judiciaire. La présidente du fabricant de voitures électriques fait appel.

L’argent public utilisé par les politiques pour investir au capital de l’entreprise de voitures electriques pourrait être perdu. Mia Electric avait été placé en procédure collective il y a moins d’un mois.

 

Les voitures Mia Electric en liquidation

Le tribunal de commerce de Niort place donc Mia Electric dans la procédure collective de la liquidation. L’entreprise de voitures électriques issue de la reprise partielle d’Heuliez ne serait pas en mesure de survivre. Les actifs de l’entreprise devraient donc être vendus au plus offrant pour rembourser, dans l’ordre, les éventuels arriérés de salaire, les dettes au créanciers privilégiés (état), puis les créanciers chirographaires et les fournisseurs non payés et, s’il reste un solde, les actionnaires.

Le contribuable détient 12% des parts de capital de l’entreprise Mia en liquidation, via l’achat réalisé en son nom par le conseil régional du Poitou-Charentes. Les hommes politiques de la région (présidée par Ségolène Royale) avaient décidé d’investir 6 millions d’euros environ à risque au capital de la société (soit environ 30.000 euros par salarié).

La présidente fait appel de la liquidation de Mia Electric

Michelle Boos, présidente de Mia Electric, a interjeté appel de la décision du tribunal de commerce de liquider Mia. Elle expliquerait :

  • D’une part être prête à injecter 2 millions d’euros dans l’entreprise de voitures électriques sous condition de l’abandon d’une prime d’ancienneté versée aux anciens salariés Heuliez (dure pour une start-up de supporter 25ans de primes d’ancienneté) !
  • D’autre part qu’il existerait plusieurs repreneurs capables de reprendre tout ou partie de l’activité de production des véhicules électriques Mia.

En toile de fond, les échanges entre politiques de tout bord laissent peu de place à la juste analyse industrielle.


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