Shai Agassi, leader charismatique à l’origine du projet Better Place, quitte la société de mobilité électrique. La société peinerait à convaincre les clients avec sa solution de stations services d’échange de batteries unifiées pour tous les véhicules électriques.

Shai Agassi dans une station d'échange de batteries Better Place

Bettr Place a perdu près d’un demi milliard d’euros depuis ses débuts…

Shai Agassi débarqué de Better Place

Depuis ses débuts en 2007, la société Better Place aurait perdue 490 millions de dollars dans lancement d’offres de mobilités innovantes autour de la voiture électrique. Le retour sur investissement ne serait pas celui espérait par les actionnaires de la société. Shai Agassi, fondateur et leader charismatique de Better Place a ainsi débarqué de la société au début du mois. Il est remplacé par Evan Thornley, qui pilotait jusqu’ici la branche australienne de Better Place. Sahi Agassi restera actionnaire et administrateur de la société de mobilité électrique.

L’échange de batteries de Better Place en question

L’idée centrale du modèle économique de Better Place est pourtant très simple : c’est celle des stations d’échange de batteries des voitures électriques qui, comme des stations-services, permettent de faire le plein d’énergie en 5mn avec une batterie neuve. Better Place a lancé ce concept en Israel avec Renault comme partenaire.

La Renault Fluence ZE seule voiture compatible avec Better Place

Le problème, c’est que les batteries ne sont pas standardisées entre les différentes voitures électriques. Seule la Renault Fluence ZE est compatible avec les stations d’échange de batteries (des tests ont également été fait avec un Nissan Quashqai). L’inter-compatibilité des batteries entre les différents modèles de voitures électriques semble illusoire. A l’inverse, une station Better Place capable de gérer la diversité des batteries d’un parc automobile est impossible. Le modèle de développement de Better Place centré autour des stations d’échange de batteries semble donc mis à mal.

Quel modèle économique pour Better Place?

Better Place va continuer à se développer comme opérateur de mobilité. En revanche, son système de stations d’échange de batteries des voitures électriques ne devrait plus rester au cÅ“ur de sa stratégie. Les stations Better Place ne sont de toutes façons pas adaptées à des zones géographiques plus ouvertes sur les frontières extérieures, comme le Danemark, où la société se développe. Better Place va donc devoir préciser sa position et sa valeur ajoutée sur le marché de la voiture électrique, entre les constructeurs et les consommateurs.


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