Renault convoque ce lundi 14 mars 2011 un conseil d’administration exceptionnel. Il sera vraisemblablement consacré à l’affaire d’espionnage autour du programme des voitures électriques

Alors que l’affaire d’espionnage Renault est mise en doute et que les enquêteurs semble aussi poursuivre la piste d’escroquerie, il est légitime de se demander quelles pourraient être les conséquence pour les dirigeants du groupe.

espionnage carlos Ghosn

En première ligne, Carlos Ghosn et Patrick Pélata. Que risquent t’ils?

Les sorties catégoriques de Ghosn

Carlos Ghosn et Patrick Pélata s’étaient montrés catégoriques sur les convictions du groupe Renault conduisant au licenciement sans ménagement des trois cadres soupçonnés d’espionnage. Carlos Ghosn était même monté en première ligne en annonçant au journal de 20 h de TF1 : «  Nous avons des certitudes. Si nous n’avions pas de certitudes, nous ne serions pas là », le 23 janvier 2011. Que risquent t’ils dans le cas où l’innocence des trois cadres Renault serait démontrée ?

Un risque judiciaire

Les dirigeant de Renault se sont montrés très catégorique, peut-être trop. Ils pourraient être poursuivis pour diffamation et atteinte à la préemption d’innocence. On peu également imaginer que les cadres Renault puissent poursuivre leurs dirigeants pour dénonciation calomnieuse, mais seulement dans le cas où ils mettraient en évidence une mauvaise fois de la direction Renault.

Du coté des cadres mis en cause, le recours judiciaire n’est pas exclu. L’avocat de Matthieu Tenenbaum ainsi souhaiter que : « les responsabilités soient établies, de la naissance de la fausse information à la transmission au parquet ». Une vision qui balaie large. L’avocat de Bertrand Rochette est sur la même ligne. Attendant d’avoir en possession les éléments rationnels du dossier et la plainte déposée contre son client, il « envisage de déposer plainte avec citation directe contre ses auteurs, voir contre les numéros un et deux de Renault s’il l’ont endossée ». Pour compléter, l’avocat de Michel Balthazard, Maître Sur, annonce vouloir avant tout « des excuses publiques, à commencer par Carlos Ghosn sur le plateau du JT ».

Un climat compliqué pour Renault

La direction Renault a donc peut-être du souci à se faire si l’affaire d’espionnage tournait à l’escroquerie. Le climat créé par une telle situation serait délétère pour l’entreprise, en interne comme pour son image en France. Dans de telles circonstances on ne voit pas comment les actionnaires de Renault, dont l’était français, pourraient maintenir leurs confiance à l’équipe dirigeante.


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