C’est une première mondiale pour un site industriel: depuis le jeudi 17 mars, EDF s’inscrit comme un acteur phare de la mobilité de demain, en équipant sa centrale de Civaux, près de Poitiers, de 6 navettes 100% françaises, autonomes et surtout, propres.

Découvrez en images cette innovation qui a de l’avenir:

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Une initiative qui poursuit la lignée de l’engagement durable d’EDF

Cette initiative en matière d’écomobilité n’est pas pour autant isolée pour EDF. Au sein de sa centrale de Civaux, elle faisait déjà bénéficier à ses salariés, grâce à un partenariat avec Renault-Nissan, d’offres de location longue durée sur des véhicules électriques (à tarifs préférentiels). Cette mesure, additionnée à l’obligation des prestataires d’EDF de circuler en voitures électriques au sein du site de Civaux, encourageait ainsi les employés à se doter de véhicules propres, et l’entreprise en rassemble aujourd’hui 150 (sans compter les navettes Arma). Une réussite, en sachant qu’une économie d’environ 112 tonnes de CO2 par an a été réalisée.

Un concept innovant

Revenons à nos navettes, qui se présentent comme les premiers véhicules autonomes disponibles à la vente dans le monde: ces dernières, technologiquement pointues et novatrices, ont été inaugurées en présence du ministre de l’économie Emmanuel Macron, témoignage du potentiel de ce projet en lequel croit l’Etat.

Leur conception est l’oeuvre de Navya, créée en 2014, en collaboration avec l’exploitant Transdev. Une réalisation, somme toute, made in France (Lyon, pour être précis).

Le principe?

Les navettes Arma, qui se substituent aux précédents autobus à moteurs thermiques, fonctionnent grâce à une technique encore peu usitée mais extrêmement intéressante en termes de mobilité durable: L’induction. Plus simplement appelée recharge sans fil, elle consiste en l’interaction de deux bobines: une première située dans le sol va transmettre de l’énergie à destination de la seconde, localisée pour sa part en dessous du véhicule, ce qui permettra à la batterie de faire le plein d’énergie. Les navettes Arma s’alimentent donc en électricité de façon indépendante (sans contact) après chaque conduite auprès d’une borne de recharge à induction.

navya navette

Par ailleurs, plus besoin de chauffeur: les navettes assurent les trajets quotidiens des salariés au sein du site de Civaux (qui s’étend sur une aire d’environ 220 hectares) en toute autonomie. Ce n’est pas de la magie, mais bien de la science: équipées de nombreux capteurs (sur 360°) et de dispositifs de positionnement, elles se déplacent en toute sécurité sur les 3 km du site, en anticipant les obstacles, et en suivant une trajectoire (pouvant varier selon les besoins) définie par un algorithme minutieusement étudié. Le système est intuitif pour les 15 passagers transportables, qui peuvent choisir où s’arrêter dans le circuit à l’aide d’une borne tactile mise à disposition dans le véhicule.

Enfin la navette Arma se déplace à une vitesse honorable de 20 km/h, de manière totalement silencieuse, agréable pour les oreilles de ses utilisateurs.

Gains de temps, économiques et écologiques: les navettes Arma offrent des avantages non négligeables

La recharge par induction alloue aux navettes la possibilité de rester en service entre 5 et 13 heures, et limite leur entretien, ce qui leur permet de circuler davantage que les anciens autobus, en divisant par 3 le temps d’attente moyen pour les employés. EDF n’a en outre plus à payer le salaire de chauffeurs.

Le gain de productivité est ainsi estimé à 3 millions d’euros par EDF, un bénéfice remarquable.

A ces atouts s’ajoute une économie prévue de 40 tonnes de CO2 par an (initialement gaspillées inutilement, pour de petites distances), le résultat pour l’environnement n’en est ainsi que meilleur.

Vers un déploiement de ce modèle?

Le président de Civaux souhaite faire de l’exemple écologique de son site une vitrine mondiale.

La phase prototypaire de ces navettes est révolue, et elles ont prouvé leur fiabilité: ce modèle d’écomobilité peut largement initier d’autres acteurs et déboucher sur l’équipement de prochaines centrales, voire d’autres types de lieux. Les gargantuesques aéoports de Bruxelles et Dubai ont d’ailleurs manifesté de l’intérêt à ce projet.

Le site de Civaux avec 1 100 employés pour 220 hectares est comparable à une petite ville, et qui sait, ses navettes pourraient même transporter des particuliers à l’avenir.


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