L’affaire d’espionnage autour du programme de la voiture electrique de Renault rebondit. Le constructeur reconnait avoir pu être victime d’une « manipulation ». A mesure que l’enquête avance, les preuves de Renault apparaissent faibles.

Espionnage Renault : Ghosn et Pélata

Patrick Pélata tempère la position du groupe

Il y a un mois et demi le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, faisait le déplacement au journal de 20h de TF1 pour justifier de la mise à pied et du licenciement de trois cadres du groupe, expliquant avoir de forte preuves. Patrick Pélata, le numéro 1 de Renault était beaucoup plus nuancé en évoquant la possibilité de manipulations et d’escroqueries. Le point de départ de l’affaire d’espionnage Renault ne trouverait ainsi sa source que dans une lettre de dénonciation anonyme, dont voici une copie. Patrick Pélata évoque ainsi deux hypothèses : soit il y a bien espionnage, soit le groupe aurait reçu des informations falsifiées. Dans ce cas, le constructeur Renault pourrait proposer aux cadres de réintégrer le groupe.

Le duo Ghosn РP̩lata lui aussi sur la sellette

On imagine mal l’affaire se dénouer si facilement. Le fossé entre la fermeté de Renault et la faiblesse des charges pesant contre les trois cadres interpelle depuis le début de l’affaire (ce qui nous a motivé à apporter notre soutien à Matthieu Tenenbaum). Si l’espionnage n’est pas avéré, on imagine la crise d’image pour le constructeur, mais aussi la perte de crédibilité entre la direction du groupe Renault et ses équipes de cadres et d’ingénieur. Le management de Carlos Ghosn pourrait ainsi être questionné. S’il est blanchi, Michel Balthazard affirme ainsi ne pas souhaiter rejoindre Renault en raison de l’absence totale que le groupe a eu à son égard. Un sentiment qui pourrait être ressenti par bien des employés Renault. Face à cette situation, Patrick Pélata n’a pas hésité à mettre en question son poste. Reste que Carlos Ghosn aura nécessairement à assumer ses sorties très marquées.


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