Mia, la PME française qui produit sa voiture électrique dans les Deux-Sèvres (région Poitou-Charentes), a inauguré sa boutique parisienne sur le boulevard Saint-Germain. La marque souhaite gagner en visibilité et mieux faire connaître sa Mia Electric aux parisiens.

Boutique Mia Paris

Le professeur Edwin Kohl, parton de Mia, répondait à nos questions sur le marché de Mia Electric et l’avenir de la marque…

Ambiance décontracté à la boutique Mia

Un soir de semaine normal à Paris. En remontant le boulevard Saint-Germain on tombe sur un petit attroupement assez joyeux devant une boutique. Particularité : derrière la vitrine, point de chemises d’une grandes marques ni d’accessoires de maroquinerie, mai une voiture ! Il s’agit de l’inauguration de la boutique de Mia Electric. Edwin KOHL, le patron de la marque (issue du rachat d’Heuliez), arrive à bord de sa voiture électrique et répond aux questions des journalistes avec franchise et proximité. L’ambiance PME tranche avec les habituelles mises en scène des grands constructeurs.

Le patron de Mia : Edwin Kohl

Mia Electric : une activité en croissance mais fragile

Le professeur Edwin KOHL est très clair : l’activité de Mia Electric est en deçà des espérances du business plan initial (comme de nombreux constructeurs automobiles). La société qui est passé de 70 à 320 salariés en 2 ans, n’assemble que 70 véhicules électriques par mois, contre 300 nécessaires pour être à l’équilibre. Des volumes faibles pour réellement faire baisser ses coûts de production. Du coup, Mia adapte sa stratégie. Pour augmenter les volumes de production, le constructeur met en place des partenariats avec des distributeurs à l’international (Mexique par exemple). La société vend aussi son savoir-faire et son intelligence dans la construction de sites de production de voitures électriques, sous forme de missions de conseil (le professeur affirme que la production restera française pour le marché européen). Enfin, le patron de Mia est très clair : il est ouvert à l’arrivée de nouveaux investisseurs.

La Mia Paris pour démontrer le savoir faire

Au cœur du showroom trône la Mia Paris. Il s’agit d’une série limité, version haut de gamme de la Mia Electric, déjà vendue à une trentaine d’exemplaires (le prix d’achat de la voiture électrique est tout de même de 30.000€). La conception et le design n’ont pas le niveau de finition des voitures électriques des grands constructeurs, mais le professeur Edwin KOHL rappelle que le principal avantage de la Mia est sa sobriété à l’usage : 1€ au 100 kilomètre. Le véhicule sera lancé en Angleterre sous le nom de Mia Mayfaire, « pour faire chic ». Lorsqu’on demande au professeur s’il n’a pas peur d’un conflit avec BMW dont un modèle porte déjà le nom, il répond amusé qu’un procès  serait la meilleure des publicités ! Le directeur du design, WW (le papa de la Peugeot 206 CC) rappelle que Mia n’a que 2 ans d’existence là où les constructeurs automobiles ont plus de 160 d’histoire.

Une Mia Rox simplifiée sera commercialisée

Autre nouvelle, la Mia Rox, version tout terrain de la voiture électrique présenté au salon de Genève comme concept car, pourrait être commercialisé dans une configuration très simple dans les pays du pourtour méditerranéen. L’idée est qu’il pourrait être fait usage de la Mia Rox comme de la Citroën Méhari par le passé (une version électrique est d’ailleurs en projet). L’amélioration de la version utilitaire de la Mia Electric est également projeté (30% des clients de Mia sont des entreprises ou des collectivités).

Mia Rox

On souhaite à Mia beaucoup de succès. Qui sait, la marque inaugurera un jour peut-être un grand showroom sur les Champs-Elysées aux côtés des Peugeot, Citroën, Volkswagen et autres Renault !


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