Alors que les débats entre Taxi, Uber Pop et VTC battent leurs plein, la voiture électrique autonome ne va t’elle pas mettre tout ce petit monde au chômage, optimisant dans le même temps l’usage des véhicules ?

La voiture électrique autonome pour les taxis

La voiture électrique autonome est déjà là !

La voiture électrique autonome arrive, les constructeurs automobiles nous le rabâchent et nous le prouvent avec des prototypes de plus en plus fiables et fonctionnant sans l’assistance du conducteur. En fait, le chemin vers la voiture autonome va se faire en plusieurs étapes :

  • La conduite assistée : Nous la connaissons déjà avec la prise en charge par la voiture électrique de fonctions simples, comme l’allumage automatique des feux ou des essuie-glaces. Le conducteur contrôle cependant totalement la trajectoire de la voiture.
  • La conduite partiellement automatisée : La voiture exerce un contrôle actif de la direction et de la vitesse dans certaines situations d’urgence ou de trafic, comme le régulateur de vitesse actif, le stationnement automatique ou le franchissement de ligne.
  • La conduite autonome sous condition : c’est le prochain grand changement automobile. Les systèmes embarqués prennent en charge totalement l’automobile, mais le conducteur doit garder un niveau de vigilance sur le bon fonctionnement des systèmes. Il s’agit d’un niveau d’automatisation comparable au pilote automatique d’un avion.
  • L’autonomie étendue : le conducteur peut totalement détourner son attention (« eyes off ») dans des conditions de trafic ou sur des axes particuliers (sur autoroute par exemple).
  • L’autonomie totale : le conducteur à disparu ! Il n’y a plus que des passagers dans la voiture !

Nous sommes donc plus qu’à quelques étapes du taxi électrique et autonome. Les constructeurs automobiles possèdent déjà des flottes automobiles autonomes en test sur nos routes (démonstrateur Peugeot en île de France, la Renault Next Two autonome basée sur une Zoe ZE, etc.) et les géants du net entendent aussi se positionner sur ce segment (la Google Car électrique et autonome est en test en Californie et Apple développerait une voiture électrique sous le nom de projet Titan).

Pour Renault, la voiture autonome va mettre fin au métier de chauffeur de Taxi

Carlos Ghosn rejoint cette vision de l’avenir. Le PDG de l’Alliance Renault-Nissan à récemment prédit la fin des chauffeurs de taxis à un horizon de 20 ans. Pour le PDG de l’alliance Renault-Nissan, le principal facteur limitant à la voiture autonome n’est plus la technologie mais la réglementation. Le passage au niveau d’autonomie « eyes off » n’est en effet pas permis par la réglementation, qui impose au conducteur d’être maitre de son véhicule électrique en toute circonstance, et même si la voiture est conduite par un ordinateur.

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Les banques nulles en finançant des licences à 240 000 euros ?

Dans ces conditions, on ne comprend pas pourquoi des banques financent encore par la dette les licences de chauffeur de Taxi, dont le cours tend à s’infléchir mais qui vaudraient encore 220 000 euros environ à Paris. Rappelons que ces licences sont délivrées gratuitement par la préfecture mais que les chauffeurs de Taxi contribueraient eux même à entretenir un système de pénurie pour permettre la hausse des prix des licences. Il y a quelques années, avant l’arrivée d’Uber et des VTC, les chauffeurs bloquaient ainsi eux même le périphérique pour protester contre l’augmentation du nombre de licences et contribuer à l’inflation de leur valeur sur le marché de la revente. Dans une profession où le taux de paiement liquide serait très élevé, le système pyramidal artificiel des licences permettrait aux nouveaux entrants de financer la retraite des chauffeurs en rachetant la licence de taxi. Si les VTC ne parviendraient pas à forcer l’évolution de la financiarisation des licences de Taxi, la voiture électrique autonome pourrait s’en charger. Nous imaginons mal les banques poursuivre le financement du système absurde des licences qui auraient vocation à avoir une valeur quasi-nulle dans quelques années. L’argent ne serait-il pas mieux investit dans le développement de solutions de mobilité alternatives aux chauffeurs de Taxi qui arrivent inexorablement, plus efficaces et plus écologiques, comme la voiture autonome électrique ? Comment les banques peuvent-elles encore financer un système pyramidal artificiel, archaïque et loquant pour l’évolution et la qualité des transports ?

 


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