Le Véhicule électrique pour Tous
Dépôt de bilan d’Heuliez et difficultés de Mia Electric
Le directeur général de Mia Electric a démissionné la semaine dernière. Hier, c’est Heuliez qui déposait le bilan pour la troisième fois.
Mia Electric traverse des difficultés financières et de marché.
Le directeur Général de Mia Electric démissionne
Il y a du mouvement chez Mia Electric : Monsieur Laurent Buffeteau a démissionné de ses fonctions de directeur général la semaine dernière. Heuliez, la société qui réalise l’emboutissage de la carrosserie des voitures et dont est issu Mia Electric, vient de déposer le bilan.
Rappelons que Mia Electric est issu du rachat du pôle voitures électriques d’Heuliez. Son actionnaire principal est aujourd’hui le professeur Edwin Kohl (88% du capital). On rappellera également le concours du conseil régional du Poitou-Charente, qui avait mobilisé de l’argent public en quantité pour participer au capital de Mia (12%) aux côtés de fonds privés.
Les qualités de la Mia suffisantes pour affronter la concurrence sur le marché de la voiture électrique?
Commercialement, la Mia Electric a su trouver son public. En France, la communauté des conducteurs de Mia Electric est intense. En Allemagne, la petite voiture électrique connaît également l’amorce d’un marché. Pourtant, les ventes peinent à décoller (Mia vendrait en moyenne 40 voitures électriques par mois, en deçà de son point mort).
Technologiquement, la petite Mia est bourrée de qualité et assez fun à conduire. Pourtant, la voiture électrique n’apparaît pas sur tous les plans au niveau des véhicules concurrents produits par les grands constructeurs automobiles et mis sur le marché à des prix similaires : la Renault Zoe ZE, la Nissan Leaf ou même la Bolloré BlueCar. Mia aurait également raté le marché de l’autopartage.
Une nouvelle augmentation de capital nécessaire pour sauver Mia Electric?
Les Echos expliquent que depuis le mois de juin 2012, Mia Electric survivrait malgré un actif net inférieur à la moitié de son capital social. Aujourd’hui, les salariés de Mia commencent à partir de la mauvaise passe économique de la société. Ils sont en chômage technique partiel un jour par semaine. Nous souhaitons à Mia de développer ses débouchés économiques, peut être sur l’autopartage en voiture électrique, les véhicules utilitaires légers ou les flottes d’entreprise.
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10 avril 2013 - 13 h 30 min
c’est très regrettable, et, malheureusement encore une preuve que l’on ne peut fabriquer un marché.
quelle que soit la qualité d’un produit, il faut avant tout qu’il réponde à une attente des acheteurs.
ceux qui pensent que la limitation de l’autonomie n’est pas un frein dans la vente des VE se trompent.
ce marché présente une particularité unique, c’est que vu sa nouveauté, il n’y a pas encore de marché de l’occasion, et, que donc les acheteurs sont tous tenus de débourser le prix élevé d’une voiture neuve.
A environ 15000€ la question de l’autonomie se pose.
A 3000 € pour une occase en seconde voiture dans un ménage, il y aurait forcément de la demande.
je répète encore une fois qu’un décollage significatif du marché passe par la mise sur le marché de VE avec prolongateur d’autonomie, ce que les constructeurs pour l’instant ne proposent pas.(hormis la bien trop chère opel ampéra).
lorsque dans peut-être dix ans l’autonomie offerte par les batteries sera suffisante, il ne leur restera alorsqu’à retirer le prolongateur devenu inutile, mais ils pourraient vendre entre temps des millions de VE.
10 avril 2013 - 14 h 34 min
Bonjour, pour info , renault a montré l’exemple par le passé , d’un VE avec prolongateur d’autonomie ,le kangoo , sous l’appellation commerciale électr-road.
11 avril 2013 - 14 h 02 min
Effectivement, ça fait déjà 3 ou 4 post que je mentionne l’existence de ce kangoo produit que je sache a 1000 exemplaires.
11 avril 2013 - 13 h 18 min
@Seigle : si le diesel était moins subventionné, l’électrique correspondrait effectivement à une attente des consommateurs de rouler pour un prix 5 à 6 fois inférieur au prix du carburant (je parle de mon cas personnel, ma MIA-L me coûte 1 euro pour 90 km environ contre 18 euros minimum de sans plomb 95 pour 300 km en moto 125 cm3).
D’ailleurs si le diesel n’était pas subventionné son tarif serait plus proche de celui de l’essence et mon calcul applicable aussi à ce carburant.
Au passage j’adresse un léger rappel à ceux qui se gargarisent à longueur de forum sur la dépense inutile que représentent les 7000 euros de bonus écologique : si on réduisait la subvention sur le diesel la prime serait je pense largement remboursée et l’impact positif sur la santé génèrerait par ailleurs un gain en termes de dépenses de santé.
C’est facile de faire mourir des innovations en appliquant une fiscalité qui favorise une source d’énergie non renouvelable et polluante.
Si seulement les automobilistes disposant des moyens financiers adaptés avaient fait le calcul de leurs dépenses de carburant (qui en plus alimentent le moteur pour rien dans les embouteillages), je pense que nous pourrions voir plus de MIA, Leaf, Zoe, Twizy, Ion, Czéro, … dans les rues.
11 avril 2013 - 14 h 00 min
Tout le monde n’habite pas en ville.
Le problème de l’autonomie est un vrai problème, et, les chiffres décevants des ventes n’en sont que l’illustration.
Ce que je regrette, c’est aux constructeurs de vouloir passer au tout électrique directement, sans passer par une étape me paraissant incontournable, celle de l’électrique avec prolongateur.
Pour mémoire, un tel véhicule est propulsé uniquement par moteur électriqu et batterie, mais dispose en plus d’un groupe électrogène de puissance modérée permettant une autonomie illimitée.
Les kangoos mis en circulation par Renault avaient démontré une consommation moyenne de 1 litre/100km.
Pour ce qui est de la santé et de l’environnement, il faut modérer son enthousiasme.
L’électricité est pour l’essentiel soit nucléaire soit d’origine pétrole/charbon/gaz.
Pour ce qui est de la santé, l’essentiel des particules dans l’air ne sont pas issues du moteur, mais de l’interface route/pneu, plaquettes de frein et mise en suspension par phénomènes aérodynamiques.
Ceci dit, dès qu’un véhicule offrant suffisamment d’autonomie sera disponible a un tarif accessible, j’en serai acheteur.
11 avril 2013 - 13 h 24 min
Je pense que le VE n’est pas l’avenir mais le présent.
Sur tous les plans, les avantages sont indéniables.
Des solutions commerciales sont EVIDENTES
Eric
25 février 2014 - 12 h 15 min
Bonjour à tous , je pense comme vous M.Seigle , que tant que les constructeurs ne proposerons pas des V E avec une autonomie et des prix plus raisonnable ,malgré la prime de l’état , cela mettra plusieurs décénies pour développer le V E . Il ne faut pas oublier ,que l’état c’est nous tous ,que les hommes politiques ne font, que nous faire payer de plus en plus de taxes et impôts ! ! ! Et pourtant malgré une conjoncture en berne ,les constructeurs ,eux doivent penser à l’avenir de leur voiture et non faire comme P S A vendre son savoir faire aux Chinois , qui eux bientôt dans un avenir très proche ,mettrons à mal notre industie
25 février 2014 - 12 h 21 min
Notre industrie en très grande difficulté vous le verrez ,non seulement, PSA Aulnay fermera mais d’autres sites aussi, hélas pour tous les employés et salariés de P S A .